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SÉRAPHINE MATTIN

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Lâcher des mots sur du papier, Séraphine est tombée dedans quand elle était petite. Bercée par les contes en tous genres racontés par sa grand-mère, elle a 8 ans quand elle écrit son premier poème, et à peine 10 lorsqu’elle annonce « quand je serai grande, je serai écriveuse ! » Parce que les mots nourrissent et valident ses croyances enfantines, elle se met à croire qu’elle doit en faire autant pour les autres. Des poèmes, des textes de chansons, des nouvelles fleurissent dans ses tiroirs et son écriture s’affine.

À 15 ans, elle a déjà écrit 100 pages de son futur roman sur un cahier qui ne la quitte jamais, lorsqu’elle se fait voler son sac et le précieux manuscrit qu’il contient. Déprimée par ce qu’elle prend pour un signe du destin, elle abandonne son projet en prétextant qu’on ne s’improvise pas écrivain, qu’il est bien prétentieux et immature d’y voir autre chose que des écrits vains.

À l’aube de ses 40 ans, Séraphine plonge doucement dans une dépression nerveuse. Crise de la quarantaine ou d’adolescence tardive, elle renoue discrètement avec l’écriture qu’elle utilise comme outil thérapeutique pour comprendre ce qui lui arrive.

Quelques mois plus tard, c’est le burn-out. Pendant cette dépression sévère, des tonnes de remises en question, de pensées contradictoires et violentes sont décortiquées et décrites dans un journal de bord, réveillant les émotions qui la taraudent et sommeillent depuis des années. L’écriveuse renaît de ses cendres et l’idée de faire vivre son expérience à un personnage de fiction qui pourrait assumer son hyper sensibilité vient chatouiller son imagination.

La reconversion s’impose. Après une solide formation en coaching, des initiations à divers outils d’accompagnement et quelques stages de développement personnel, Séraphine quitte Paris, boulot, famille et amis pour partir se faire une vie moins pénible au soleil de Provence.

Celle qui ne se faisait plus confiance est aujourd’hui coach de vie, accompagnatrice en "Mieux être" et heureuse. Celle qui avait renié le Destin est bien obligée d’admettre qu’on ne peut pas fuir éternellement un rêve d’enfance, puisqu’elle a rencontré celle qui allait croire en elle, et devenir son éditrice.

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